Claire Beaulieu

Corps célestes

22 mai au 20 juin 2004
Installation

Vernissage le samedi 22 mai à 13 h
Un opuscule rédigé par Denyse Roy et Susan Aurinko a été lancé le jour du vernissage

Depuis plusieurs années, Claire Beaulieu élabore un univers hautement personnel et poétique en puisant notamment aux sources de la biologie, de l’astronomie et du féminin. Dans l’exposition Corps célestes, elle propose, par l’entremise de trois installations murales et de quelques pièces autonomes, une incursion dans cet espace de création.

Lumière, 1997
Perles de verre, fil de cuivre, 4 m x 60 cm
Photographie : Richard-Max Tremblay

Il y a bien des chemins possibles à emprunter pour découvrir le travail de Claire Beaulieu. Placés au sol ou au mur, les divers éléments qui composent ses œuvres se font écho. D’une pièce à l’autre, des correspondances s’établissent, des complicités naissent. Et plus l’on s’attarde, plus les pistes de lecture se multiplient. Tout d’abord, le tissu, la glycérine, le bronze et surtout le verre, qu’il soit texturé, soufflé, gravé, coloré ou peint, appellent une expérience tactile. La diversité et la richesse de ces matériaux permettent entre autres à l’artiste d’exploiter les notions de transparence, de réflexion, de fluidité et de fragilité. Plaisir des sens. L’artiste s’amuse également à varier les regards à poser sur les œuvres et à déjouer nos perceptions. Une forme se révèle tour à tour vide et pleine selon la distance à laquelle on l’observe, une vue macroscopique se transforme en vue en plongée lorsque l’on s’approche et une plage de couleur au mur n’est en fait que la réflexion d’une surface de verre. Plaisir du regard. La récurrence de certains signes reconnaissables — silhouettes humaines, perles, vêtements — et de formes géométriques — cercles, spirales — donne une charge symbolique à l’ensemble et contribue au foisonnement de sens. Par exemple, un collier de perles peut évoquer à la fois le lien qui nous unit à l’autre, une constellation imaginaire ou encore une suite de cellules. Plaisir du récit. Au-delà des nombreuses lectures que l’on peut en faire, il se dégage de l’exposition une idée de mouvance, de transformation constante. Comme si nous assistions à la formation d’un univers sans cesse réinventé. Comme si l’artiste mettait en image un processus. S’agit-il du processus de création artistique ? Peut-être bien. Mais peut-être s’agit-il tout simplement de celui de la vie. Dans toute sa complexité.
— Sylvie Pelletier

Notice biographique

Originaire d’Arvida, Claire Beaulieu vit et travaille à Montréal où elle a complété une maîtrise en arts visuels en 1990 (Université du Québec à Montréal). Depuis 1984, ses œuvres ont fait l’objet de près d’une cinquantaine d’expositions individuelles et collectives. Son travail a été présenté un peu partout au Québec, ailleurs au Canada de même qu’aux États-Unis, au Mexique, en France et en Suisse. Depuis le début de sa carrière, elle a effectué plusieurs résidences d’artiste, principalement aux États-Unis. Elle a notamment obtenu la bourse de résidence d’un an à Bâle en Suisse en 1987 et, en 2003, le prix Dhillon Fellowship à la suite d’une résidence dans le cadre du Djerassi Program en Californie. Les œuvres de Claire Beaulieu figurent dans de nombreuses collections publiques, privées et d’entreprises ici et à l’étranger.

L’artiste est représentée par Esthésio art contemporain à Québec et par la Verge Gallery à Vancouver.

Remerciements

L’artiste remercie le Conseil des arts et des lettres du Québec pour son soutien financier.